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La Graphologie des écrivains

01 mai 2021
Numéros de page :
pp.38-51
"L'écriture est le miroir de l'âme" : lorsqu'un lecteur ou un rédacteur de "Lire Magazine" littéraire entend cette citation, ce n'est pas l'écriture manuscrite qui lui vient à l'esprit, mais l'écriture au sens large : le style, le ton, le vocabulaire, qui, ensemble, dressent de l'écrivain le portrait intérieur. Lisez Céline et vous en saurez long sur le docteur Destouches ! Pourtant, l'auteur de cette citation, l'abbé Jean-Hippolyte Michon, n'était pas un critique littéraire mais l'un des inventeurs de la graphologie, et son assertion doit s'entendre au sens littéral : dans les inflexions que nous imposons à nos lettres quand nous les traçons à la pointe d'un stylo, dans la façon dont nous les lions, les espaçons, les orientons, notre être se dévoile. Et si notre écriture vaut pour signature, n'est-il pas intéressant de chercher, dans les pages manuscrites laissées par les grands écrivains, des indices sur leur personnalité ? Dans ce dossier, nous nous intéressons aux écritures de plusieurs grandes plumes - Baudelaire, Rimbaud, Saint-Exupéry, etc. -, que vous découvrirez examinées à la loupe par la graphologue professionnelle Sylvie Chermet-Carroy. Vous y verrez l'écriture de Lamartine changer au fil de ses tribulations existentielles, vous explorerez les noirceurs fébriles de la signature d'Hemingway, les contrastes qui s'inscrivent dans les lignes d'Emily Brontë... Au fond, ces écritures représentent les seules traces matérielles du génie à l'oeuvre, et si la graphologie propose une méthode pour les étudier, pourquoi s'en priverait-on ? Sommaire. Petite histoire de la graphologie. Charles Baudelaire, l'écriture de l'inconstance. Arthur Rimbaud, le trait de la jeunesse. La vie au fil de l'écrit : le cas Lamartine. Que cachent nos signatures ? A la pointe de leur plume. Trois griffes atypiques à la loupe.