L'attention des syndicats américains était tournée vers l'Alabama au printemps 2021, où une élection avait lieu dans un entrepôt du géant de la vente en ligne Amazon pour décider ou non de la création d'une section syndicale. Le résultat a finalement été sans appel : 738 "oui", 1798 "non", et un projet qui s'arrête donc là, malgré le soutien de nombreuses personnalités politiques et publiques envers cette initiative. Cette décision peut sembler étrange, mais il aussi souligner les avantages qu'offre l'entreprise, notamment un salaire deux fois plus élevé que le minimum légal de l'Etat et une couverture santé. Cela suffit à satisfaire de nombreux salariés, qui restent également peu familiers des syndicats, au sein d'une région où ils n'existent quasiment pas. Les partisans du syndicat souhaitaient en instaurer un pour lutter contre le minutage du travail, les délais impossibles à tenir et les heures supplémentaires à foison. Mais malgré leurs efforts et l'opinion publique qui semblait être en leur faveur, ils ont dû céder face à un adversaire trop puissant. Les intimidations d'Amazon envers les futurs syndiqués, la désinformation menée par le groupe et son potentiel départ en cas de succès du "oui" ont évidemment joué un rôle clé dans la campagne. Détails. Pas de chiffres.