L'entrée en concurrence des acteurs de l'énergie, décidée au début des années 2000 au niveau européen, devait déboucher sur une baisse des prix profitable à tous. Vingt ans plus tard, l'exact inverse s'est passé et les tarifs ne cessent de grimper, atteignant un sommet en 2021 avec une hausse de 57 % du gaz entre janvier et novembre. L'électricité, elle, est passée de 120 à 190 euros le mégawattheure depuis 2011. En voulant développer la concurrence via de multiples moyens (lancements de tarifs d'achat à prix garanti pour les producteurs privés, tarification dynamique selon les prix en vogue à la Bourse, etc.), l'Union européenne a pris le pas sur les systèmes nationaux, encouragé les privatisations et dérégulé le marché. Et malgré la montée des prix, Bruxelles ne semble pas vouloir faire machine arrière mais bien continuer sur cette voie ultralibérale. Détails. Pas de chiffres.