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Les Yeux grands ouverts dans la guerre

16 octobre 2017
Numéros de page :
p.24
Jérôme Bonnemaison finit le livre de Moriz Scheyer le jour même des élections allemandes qui voient l'AfD, parti d’extrême droite aux accents révisionnistes, atteindre 13 % et mander des députés au Bundestag. Dans sa dernière tranche de lecture, il tombe sur cette phrase, écrite en 1945 par cet intellectuel juif traqué, survivant grâce à la chance et à la solidarité de religieuses et de résistants français : « La fin d’Hiller et du Troisième Reich ne marquera pas la fin de cette mentalité (...). Cet état d’esprit continuera à couver comme un démon enfoui. » La lucidité est admirable, courageuse car angoissante. Mais de quoi nous sauve la lucidité de quelques-uns ?