La présentation par Morvan Perroncel du « nipponisme » (dans "Le Moment nipponiste (1888-1897). Nation et démocratie à l'ère Meiji") à la fin du XIXe siècle place ses lecteurs au coeur de ces enjeux historiographiques, qu'il aborde à un double niveau. Non seulement son étude sur la naissance de l'idée nationale au Japon s'appuie sur la bibliographie « transnationale » de la question, mais elle a pour objet les publications d'un groupe de jeunes intellectuels japonais qui, à la fin du XIXe siècle, essaient de penser l'identité nationale japonaise dans un cadre transnational. Bien conscients des risques de la domination européenne, ils pointent la nécessité du passage au national comme processus de modernisation tout en essayant d'éviter au Japon le danger de son absorption par le modèle occidental.