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Iran : les raisons d'un déni

01 avril 2018
Numéros de page :
pp.146-154
Dans les médias internationaux, français en particulier, un récit très normé, souvent relativiste sinon défaitiste, s'est rapidement mis en place des rassemblements et manifestations dont l'Iran a été le théâtre entre le 28 décembre et le 7 janvier 2017. Selon les termes de références de ce récit, ces mouvements sans leader ni coordination, «sans visage» donc, mettaient en scène les défavorisés de la société iranienne, aux revendications surtout économiques. C'est la gestion du président Hassan Rohani (en poste depuis 2013) qu'ils mettaient en cause, ses mesures d'assainissement budgétaire de décembre 2017 et donc, indirectement, le poids des sanctions en partie maintenues contre le pays par les Etats-Unis, davantage que les institutions ou la légitimité de la République islamique.