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Au coeur du surréalisme : la correspondance André Breton - Benjamin Péret

01 juin 2018
Auteurs
Numéros de page :
pp.132-136
L'histoire du surréalisme est ponctuée de brouilles, de réconciliations, d'excommunications et de retours en grâce. Rares sont les amitiés qui durent, comme celle qui unit André Breton et Benjamin Péret. Elle ne s'est pas démentie pendant quarante ans. Elle a survécu aux absences de l'un et à l'exil de l'autre. « Il m'arrive de plus en plus de penser à toi avec gravité - écrit Breton à Péret le 14 août 1946, après cinq longues années passées aux Etats-Unis - et cette pensée met en cause le sort, le destin dont parlent les livres. On regarde derrière soi, que d'écroulements. Et l'amitié partie d'un si bon pied quand nous avions 20 ans, que serait-elle devenue ? Mais, lancé sur ce chemin-là, il y a de merveilleux que je te découvre, toi et toi seul. Que c'est toi qui m'as ému de jour en jour davantage, de près comme de loin.»