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Illlusions perdues ?

01 octobre 2012
Numéros de page :
33 p. / p. 8-40
M. Barack Obama, qui a entamé sa présidence sous le signe de l'espoir et du renouveau, achève son premier mandat dans la morosité et l'inquiétude. Assommée par la crise financière de 2007 et par l'impopularité de M. George W. Bush, la droite républicaine a vite été requinquée puis galvanisée par l'essor du Tea Party et par son raz de marée électoral lors des élections législatives de la mi-mandat. Dans l'hypothèse de leur victoire en novembre 2012, les républicains se montreraient presque certainement plus radicaux encore que du temps de Ronald Reagan et de M. Bush. Et cette fois autorisés à se débarrasser pour de bon tant de l'aide médicale aux pauvres et aux personnes âgées que du système fédéral de retraites. Un tel bilan encourage à dresser l'acte d'accusation d'un président Obama velléitaire et technocrate, qui a gâché sa chance. Mais si la pression venue de sa gauche avait été plus forte, il en aurait peut-être davantage tenu compte. N'a-t-il pas suffi du mouvement Occuper Wall Street pour que la question des inégalités sociales, occultée par celle de la dette, resurgisse dans le débat politique américain ? Au grand dam d'ailleurs d'un homme qui a fait fortune dans la finance spéculative : le candidat républicain à la Maison Blanche...