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Ecrire l'architecture

01 mars 2017
Numéros de page :
213 p. / p. 3-215
Le terrain sur lequel se propose de s'aventurer ce numéro d'"Europe" est celui des relations entre architecture et littérature. Il s'agit d'un domaine qui ne se prête guère à des délimitations simples ou à des cartographies sommaires. On en retire plutôt l'impression d'un archipel, ou peut-être d'une constellation de situations qui attestent de l'existence de ces rapports selon des modalités nombreuses, complexes et nuancées, mais sans qu'elles forment un paysage que la pensée embrasserait d'un seul tenant. Comme l'a noté David Spurr, "chacune à sa façon, l'architecture et la littérature sont potentiellement les formes artistiques les plus illimitées dans leur compréhension de l'existence humaine, et ce fait justifie à lui seul la tâche qui consiste à les mettre en relation l'une avec l'autre". Si chacun de ces deux arts procède nécessairement de façon autonome et relève de temporalités et modes de création distincts, il n'en demeure pas moins que comparaison, parallélisme, correspondances et interférences sont autant de termes qui expriment la diversité des liens entre l'architecture et la littérature. A cet égard, le présent numéro d'"Europe" ouvre des perspectives passionnantes. D'Italo Calvino à Georges Perec, de Jean-Christophe Bailly à Jean-Paul Goux, de Fernand Pouillon à Paul Andreu, d'Alain Robbe-Grillet à Peter Eisenman, de Paul Valéry à Le Corbusier ou encore de Paul Celan à Daniel Libeskind, les interactions et les écarts entre architecture et littérature nous offrent ici l'opportunité d'une réflexion audacieuse et féconde. Sommaire. "Un désir immense d'humain". Avant-propos. Architecture et littérature. Parallélisme, interférences, interactions. L'autonomie farouche des arts. Retour d'Amérique : pages d'écriture russes. Arrière-pays des "Villes invisibles". Fiction architecturale et fiction littéraire : Fernand Pouillon. Georges Pérec et les "faiseurs de villes". Construire sans édifier, Alain R