A propos de la ″Porte Noire″ de Besançon et de la ″Porte de Mars″ de Reims
Bulletin : Revue historique 665 - janvier 2013
01 janvier 2013
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19 p. / p. 3-21
Moins célèbres et moins étudiés que leurs homologues de Narbonnaise (Orange, Glanum), les arcs de Besançon (Germanie Supérieure) et de Reims (Gaule Belgique) n'en sont pas moins de magnifiques exemples de l'urbanisme et de l'art monumental romains. Le but du présent article est d'offrir une étude détaillée et comparée de ces deux édifices, faisant ainsi ressortir la profonde originalité de leur décor figuré, mais aussi la proximité qui existe entre eux. L'attention portée aux détails de ce décor (grâce notamment à une restauration de grande ampleur à Besançon) permet de mieux comprendre le contexte de création de ces arcs et, de ce fait, d'avancer une nouvelle proposition de datation : la fin du règne de Marc Aurèle. Les deux arcs sont ainsi replacés dans le contexte des campagnes germaniques et du triomphe célébré par Marc Aurèle et Commode en 176 ap. J.-C. Ces deux monuments reflètent la pénétration de la culture gréco-romaine, à travers les mythes, dans les provinces occidentales de l'empire romain. Ils attestent également l'importance de la mise en scène du pouvoir impérial dans l'espace de la cité, à travers l'urbanisme.