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Le Légitimisme, parent pauvre de l'historiographie ?

01 octobre 2014
Numéros de page :
23 p. / p. 889-911
Le légitimisme, culture politique majeure du XIXe siècle français, a connu un destin assez contrasté dans l'historiographie depuis cent-cinquante ans. Longtemps restée l'apanage d'historiens contre-révolutionnaires qui prétendaient faire de leurs ouvrages des plaidoyers pro domo, l'histoire du légitimisme a connu un double renouveau, dans les années 1950 avec les premières études d'histoire politique sur ce courant, et dans les années 1970 avec les grandes monographies régionales d'histoire sociale. Les années 1980 ont vu les études sur cette famille politique se diversifier, dans le sillage des grands débats historiographiques sur la Révolution française, avec de nombreux apports, notamment en histoire religieuse. Aujourd'hui, l'historiographie reste encore lacunaire sur des pans entiers de l'évolution de ce mouvement, notamment pendant la Deuxième République et le Second Empire. Pourtant, elle est en même temps à la pointe des renouvellements méthodologiques et produit d'excellentes études sur l'histoire culturelle et religieuse de ce mouvement ou encore sur ses liens avec les autres partis légitimistes européens et son internationalisme.