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Vers sa destinée

01 avril 2013
Numéros de page :
4 p. / p. 152-155
Il fut un temps où les jeunes réalisateurs français entraient dans la carrière en puisant dans leur vécu et en inscrivant celui-ci dans le cadre de ce qu'on a pu qualifier de cinéma de chambre, voire de chambre de bonne, parce qu'il restreignait son cadre à un simple décor, pour des raisons davantage économiques qu'artistiques. « Les Lendemains » assume de la plus belle manière qui soit cet héritage de la Nouvelle Vague, en prenant le pouls de notre époque à travers ce qui ressemble à une chronique de la fragilité ordinaire. Une alternative salutaire à ces films de genre débités à la chaîne par des débutants qui n'aspirent d'entrée de jeu qu'au statut de tâcherons. Ce n'est assurément pas le cas de Bénédicte Pagnot, la réalisatrice des « Lendemains », couronné du Prix du public au Festival Premiers Plans d'Angers qui repère les débutants prometteurs avec un flair infaillible.