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″Mean Streets", un film de Martin Scorsese

01 octobre 2015
Numéros de page :
114 p. / p. 1, 3-115
New York a beau avoir inspiré des centaines de cinéastes, deux d'entre eux incarnent la ville dans l'imaginaire collectif. Ils ont en commun d'avoir cosigné jadis un film à sketchs, « New York stories », réalisé comme une évidence de leur attachement à la Grosse pomme. Ces deux hommes sont Woody Allen et Martin Scorsese. Mais leur vision de New York n'est pas la même. Le premier connaît comme sa poche les quartiers les plus bourgeois ou ceux qui abritent les événements culturels. Le second préfère évoquer le New York populaire de son enfance. L'attachement du signataire de « Taxi Driver » à sa ville est protéiforme, ses films en témoignent. Mais ils ont en commun de nous faire sentir le coeur de la ville, un coeur qui souvent bat la chamade. « Mean Streets » ne fait évidemment pas exception. Le film nous entraîne au coeur de Little Italy, au sud de Manhattan. Là où Scorsese a trainé ses guêtres, fréquentant quelques voyous, hésitant sur son avenir. L'Eglise ou le cinéma ? Il a choisi le second, dont il est désormais l'un des grands prêtres et nous en sommes heureux. Sa filmo est aujourd'hui parmi les plus belles du cinéma américain, dont il est reconnu comme l'un des maîtres. Mais il n'a pas pour autant cessé d'être cet homme de la rue dont Charlie et Johnny Boy, les deux protagonistes du film, sont les alter ego de celluloïde. Martin Scorsese a en tout cas permis qu'ils figurent aujourd'hui parmi les figures mythiques du 7ème Art.