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George C

01 novembre 2016
Numéros de page :
4 p. / p. 40-43
Si "Les Flics ne dorment pas la nuit" est un film d'ensemble, et donc non construit autour d'une star en particulier, deux acteurs font office de vedettes. Stacy Keach, le futur Mike Hammer télévisuel et seul jeune premier hollywoodien à bec de lièvre, dans le rôle du petit nouveau torturé. Et dans celui du vieux grizzli à qui on ne la fait pas, du vieux flic qui a tout vu, tout vécu, l'impérial George C. Scott. C'est sur ce dernier que nous allons nous pencher, ce comédien starisé sur le tard, un peu oublié de nos jours, mais qui fut à l'époque, et pendant quelques temps, une référence absolue en termes de jeu pour le public et les professionnels. Un détail illustre sa stature : au début des années 1970, Francis Ford Coppola n'envisageait que trois acteurs sur Terre capables d'incarner le rôle du Don Corleone dans la superproduction dont il venait d'hériter, "Le Parrain" : Marlon Brando (évidemment), Laurence Olivier... et George C. Scott, dont l'aura était alors équivalente à ces deux monstres sacrés du jeu, américain pour le premier et anglais pour le second.