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Cima da Conegliano

01 mai 2012
Numéros de page :
6 p. / p. 96-101
Inutile de faire semblant : si l'on excepte quelques spécialistes vraiment pointus, le nom de Cima da Conegliano est parfaitement inconnu dans l'Hexagone. Ce serait donc pure hypocrisie de prétendre qu'une exposition sur cet artiste constitue une attente enfin comblée par des décennies de frustration dans la mesure où quasiment personne - y compris dans la communauté scientifique - ne saurait spontanément citer une oeuvre du peintre ! Pourtant les collections françaises en conservent parmi les plus belles : ″Une Vierge à l'Enfant″ entre ″Jean-Baptiste et Marie-Madeleine″ au Louvre mais surtout un exceptionnel Saint Sébastien au musée des Beaux-Arts de Strasbourg. A peine porte-t-on le regard sur les tableaux de ce Vénitien dont la carrière court de la fin du Quattrocento au début du Cinquecento, que jaillit une sorte de révélation : des tableaux prodigieux, lumineux, ″aussi limpides qu'un crépuscule d'été″, écrit Henry James. Comment donc ne les avait-on pas remarqués auparavant ? Pourquoi faut-il se précipiter pour les admirer au musée du Luxembourg, à Paris ? Réponses.