Senghor ? Y'en a marre !
Bulletin : Vingtième siècle 118 - avril 2013
01 avril 2013
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10 p. / p. 75-86
Cet article analyse comment, au fil des mouvements générationnels qui se sont succédé à partir de la fin des années 1980 (set setal, bul faale, Y'en a marre, etc.), le « père de la nation » sénégalaise, Léopold Sédar Senghor, s'est vu peu à peu dévalué comme modèle d'identification nationale. A cet égard, les nombreux graffs et fresques sur les murs de la ville ainsi que les productions des rappeurs rendent compte du travail de mémoire des jeunes générations qui, plus qu'à Senghor, tendent aujourd'hui à s'identifier à des figures incarnant des trajectoires d'indépendance et d'autochtonie politique et culturelle, panafricaines et anti-impérialistes.