La CGT et la répression antisyndicale, août 1939-décembre 1940
Bulletin : Vingtième siècle 130 - avril 2016
01 avril 2016
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Numéros de page :
14 p. / p. 149-162
L'entrée en guerre de la France, à l'été 1939, s'accompagne d'une restriction des libertés et de l'interdiction du Parti communiste, à la suite de la signature du pacte germano-soviétique. Au niveau syndical, cette politique aboutit à l'exclusion des syndiqués suspectés de communisme et à la dissolution de plus de six cents syndicats. Jusqu'à la chute de la République, l'action syndicale se partagera alors entre un syndicalisme légal mais inefficient et un syndicalisme contraint à la clandestinité. C'est l'avènement de l'Etat français qui achève de reconfigurer le paysage social. En effet, après la dissolution par Vichy des organisations syndicales, une dernière scission s'opère parmi les syndicalistes légaux, entre ceux qui acceptent de collaborer avec le nouveau régime et ceux qui s'y refusent et rejoignent les militants passés dans la clandestinité un an plus tôt.