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Jimmy Dawkins

01 septembre 2015
Numéros de page :
2 p. / p. 102-103
Au-delà des quartiers ouest de Chicago, le West Side est d'abord le style d'une génération née dans les années 30, qui rêve de BB King plus que de Charley Patton. Dernier élan du blues historique, ce gospel désenchanté aux guitares aiguës fut broyé sur l'enclume de la soul par le marteau du rock, quand le ghetto se referma devant l'utopie d'un blues international. Jim n'est pas le tout-le-monde des bluesmen. Il joue, pouce et index, avec l'hyperfeeling des derniers bluesmen, guitare urgente, pressée de monter aux aigus que Jim torture jusqu'à l'écoeurement, phrases heurtées, résolution mélodique à l'arrache. Mais ce qui le distingue de ceux qui ont l'âge du West Side, c'est ce contraste entre le chant et le jeu.