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A la cave comme au ciel

01 mai 2011
Numéros de page :
1 p. / p. 11
De Roberto Arlt, décédé en 1942, dont les traducteurs des ″Sept fous″ avouent lors de la première édition (1981) que pour le traduire, pour traduire cette prose sauvage, qui échappe à toute contrainte stylistique, il leur a fallu aimer et haïr la langue traduisante, aimer et haïr la langue à traduire (ce qui est la condition sine qua non de toute bonne traduction, qui cherche en tâtonnant le chemin d'avant Babel), Roberto Bolano écrit ceci : ″Considérée en tant qu'armoire ou souterrain, la littérature d'Arlt convient. Considérée comme salon de la maison, c'est une plaisanterie macabre. Considérée comme cuisine, elle nous promet un empoisonnement. Considérée comme salle de bains, elle finira par nous refiler la gale. Considérée comme bibliothèque, c'est une garantie de destruction de la littérature.″