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"Que reste-t-il de nos amours ?"

01 juin 2011
Numéros de page :
2 p. / p. 21-22
On peut être écrasé par ce livre. Bien dissimulée dans les plis d'une modestie que l'on croit sentir réelle, l'érudition qui s y déploie en tout domaine est titanesque. Professeur à l'Ecole nationale supérieure de la nature et du paysage de Blois (la nature et le paysage, c'est déjà une belle ouverture de compas, qui englobe l'écologie, l'aménagement du territoire mais aussi, dans ce cas au moins, l'urbanisme et l'architecture), Jean-Christophe Bailly écrit des essais, dans lesquels l'onomastique et la réflexion sur le langage se taillent une part notable, mais aussi des récits, du théâtre et une section importante de sa bibliographie concerne les peintres (il a commencé dans cette voie par une étude sur son cousin Jacques Monory chez Maeght en 1979). Mais sa propension la plus constante va vers la poésie : trois recueils publiés, et surtout une imprégnation poétique de son écriture, qui n'a rien des sécheresses de l'analyse sagement rationnelle.