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Les Sentinelles du souvenir

16 novembre 2011
Numéros de page :
1 p. / p. 9
L'antique tradition des îles polynésiennes est essentiellement orale ; mais elle comporte aussi, depuis le XIXe siècle, des écrits d'un genre singulier, des ″livres d'ancêtres″, les puta tupuna. Ces cahiers-registres recopiés et transmis avec soin sont les dépositaires d'une parole à conserver : ils rassemblent, de manière un peu disparate, les informations généalogiques d'un ensemble familial, des indications sur le partage des terres, des récits mythologiques ou même des commentaires bibliques. On pourrait soutenir que le troisième roman de la Tahitienne C. T. Spitz relève de cette pratique mémorielle collective tout en lui conférant une portée esthétique et un sens neuf.