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La Poésie, c'est l'invention

01 décembre 2012
Numéros de page :
1 p. / p. 15
Il est improbable qu'aujourd'hui existe un poète français de quelque importance qui ne situe pas l'oeuvre de Mathieu Bénézet en bonne place dans sa représentation du champ poétique des quarante dernières années. Cela parce que, en plus de sa grande densité (plus de soixante-dix titres parus depuis 1963, pour un auteur né en 1947), cette oeuvre a participé d'une manière identifiable à différents moments de la poésie française, tout en semant au fil des décennies des poèmes (au hasard : ″... Et nous n'apprîmes rien″), des fragments, des phrases de récit, des dialogues... d'une beauté confondante, dignes de figurer dans n'importe quelle anthologie du siècle, ou n'importe quelle anthologie thématique rassemblant des textes parlant de la souffrance, de l'écriture... ou de l'enfance.