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Paroles, histoires, spectacles

16 novembre 2012
Numéros de page :
1 p. / p. 26
Lorsqu'un écrivain est « pléiadisé », on sait que son oeuvre, désormais taillée dans un marbre en plusieurs volumes, n'a plus qu'à attendre que la poussière s'y dépose doucement - à moins qu'une postérité pas trop insoucieuse ne vienne parfois s'attarder autour du cénotaphe pour le petit bonheur posthume que chantait Brassens. Combien de pavés reliés pleine peau et dorés à l'or fin 23 carats dorment sur nos rayons depuis tant d'années sans être jamais sortis de leurs étuis ? Jacques Prévert a échappé à la malédiction, ses deux tomes d'oeuvres presque complètes (un troisième est sur le métier) sont des usuels et son actualité ne cesse d'être célébrée : en une saison, une exposition, un programme à la Cinémathèque française, plusieurs ouvrages à lui consacrés, seul ou en (bonne) compagnie : celle de Marcel Carné, de Paul Grimault ou de son frère Pierre.