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"Je suis le fils de mes parents et c'est une catastrophe"

16 décembre 2012
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1 p. / p. 31
Aucun descendant d'une personnalité du régime nazi n'aura mené avec autant d'obstination une confrontation avec le passé de son père. Fils du cinéaste Veit Harlan, à qui l'on doit notamment « Le Juif Süss », et cinéaste lui-même, Thomas Harlan n'a eu de cesse de renier un père qu'il aimait. Son engagement dans la dénonciation des anciens nazis reconvertis à la démocratie d'Adenauer, son oeuvre filmique et écrite, qu'il s'agisse de projets avortés ou menés à bien, ne cessent d'en témoigner. C'est cet itinéraire dans la hantise constante, obsessionnelle, du passé que retrace l'entretien réalisé par Jean-Pierre Stephan, et intitulé « Hitler war meine Mitgift » (« Hitler fut ma dot »), peu avant la mort de Thomas Harlan en octobre 2010.