Aller au contenu principal

Hubble, 25 ans d'images célestes

01 juillet 2015
Numéros de page :
88 p. / p. 1, 3, 5-31, 34-36, 38-42, 44-93
Quand il a été lancé par la navette spatiale, en 1990, le télescope Hubble semblait réunir tous les ingrédients pour devenir l'un des plus grands fiascos de l'histoire de l'astronomie. Imaginé dans les années 1940, sans cesse repoussé, avec des dimensions toujours revues à la baisse et un budget en hausse sévère, encore reporté à cause de l'explosion de la navette Challenger en 1986, ce fleuron de la Nasa risquait même de devenir obsolète peu après sa mise sur orbite. En effet, dans les observatoires au sol commençait à émerger une technologie révolutionnaire, l'optique adaptative, qui allait permettre aux grands réflecteurs de s'affranchir du brouillage des images induit par l'atmosphère terrestre. Autrement dit, Hubble semblait devoir perdre assez vite son avantage essentiel : celui de se trouver au-dessus de l'atmosphère. Ses débuts calamiteux qui ont révélé un défaut de fabrication de son miroir principal n'ont rien arrangé. En voyant flou, Hubble allait encore perdre de son avance sur ses concurrents terrestres. Bref, l'affaire était mal engagée. Mais la Nasa n'a pas renoncé. Pour cela, elle devait redonner à son télescope toutes ses capacités optiques, celles sans lesquelles il ne servait pratiquement à rien de l'avoir expédié dans l'espace. Avec sa spectaculaire mission de réparation par des astronautes en 1993, l'échec annoncé a commencé sa métamorphose. La Nasa devait aussi remporter une autre bataille : celle des images. Une fois le télescope réparé et en pleine possession de ses moyens, la machine médiatique s'est mise en marche. Et le monde a commencé à voir de quoi Hubble était capable.