Arithmétique et géométrie
Bulletin : Cosinus 134 - janvier 2012
01 janvier 2012
Auteurs
Numéros de page :
5 p. / p. 5-9
Nous avons vu dans le précédent article (″Cosinus″ no 132) de quelle manière l'arithmétique, science des nombres ou de la quantité discrète, et la géométrie, science des figures ou de la quantité continue, avaient d'abord ″grandi ensemble″, par exemple avec Pythagore. Mais nous avons vu aussi que ce mariage ne va pas sans tensions : la découverte des ″irrationnelles″ comme racine carrée de 2 a longtemps fait douter de la correspondance entre les grandeurs géométriques et les nombres. Notre situation est différente : non seulement nous ne doutons plus réellement de la capacité des nombres à exprimer les grandeurs géométriques (nous avons les nombres réels, les nombres imaginaires, les nombres complexes... ), mais nous sommes même habitués à faire correspondre les objets mathématiques en apparence les plus différents - par exemple courbes et fonctions - et à faire en conséquence avec de simples équations une grande partie de notre géométrie. Pour comprendre ce qui est presque devenu, par habitude, évident, il nous faut nous pencher encore sur l'histoire des mathématiques.