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Tracées d'écritures et "détour" métis chez Raphaël Confiant

les Arabes de la créolité
01 avril 2014
Numéros de page :
23 p. / p. 130-152
Si la figure du « Syrien » fait sa première apparition dans l'univers romanesque de Raphaël Confiant avec l'arrivée de Siméon Tête-Coton ("Le Nègre et l'Amiral", 1988), il faudra attendre "Rue des Syriens" (2012) pour découvrir les origines de la saga de Wadi Abdallah et ainsi mieux saisir toute la complexité du métissage arabo-antillais dans un roman cette fois entièrement consacré à la communauté syro-libanaise. Mais il est intéressant d'observer que, même s'il occupe une place centrale, la présence arabe dans les romans de Confiant ne se limite pas au marchand de toile foyalais. En effet, on voit également apparaître d'autres figures de l'« arabité ». Il s'agit essentiellement des Maghrébins : « Fellaghas » algériens de la période coloniale et étudiants algérois de la période post-indépendance, ou encore jeunes « Beurs » issus de la diaspora des banlieues françaises. La question qui se pose alors est de savoir quelle(s) fonction(s) remplissent ces différentes représentations littéraires de l'altérité « arabe » (aux Antilles, au Maghreb et dans la diaspora européenne) et comment elles peuvent nous instruire sur les conceptions que se fait Confiant du métissage « créole » aux Antilles.
Note Générale : Fait partie d'un dossier de 12 articles intitulé "Passages, frontières, métissages".