Le dernier Festival de Cannes se révèle en définitive plus fourni en grandes oeuvres que la critique, trop occupée par les "aventures d'Adèle", ne l'avait jugé sur le moment. La preuve : les films les plus intéressants distribués ces derniers temps - "Rêves d'or", "La Vénus à la fourrure", "The Immigrant", "Zulu" et surtout "A Touch of Sin", de Lia Zhang-ke, qui, à défaut d'une Palme d'or méritée, aurait pu au moins se voir attribuer le prix de la mise en scène - figuraient dans le cru printanier. Sans oublier "Only Lovers Left Alive", de Jim Jarmush, accessible seulement en février 2014, bien meilleur que les échos cannois ne l'ont laissé croire. Il en est de même pour "Borgman", enfin offert à la curiosité des amateurs.