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″Aimons, buvons, chantons, pour être heureux !"

16 avril 2014
Numéros de page :
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La suggestion d'obsèques nationales ainsi que l'obtention d'une rue parisienne à son nom, une avant-première en présence du président de la République, un enterrement couvert par toutes les télévisions, un hommage à la Cinémathèque assuré par le gratin du cinéma français : la disparition d'Alain Resnais a été saluée comme il se devait. A la réflexion, pas grand-chose à l'aune du tintouin déclenché autour de celle de Georges Lautner - mais les fanatiques des "Tontons flingueurs" sont plus nombreux que ceux de "L'Année dernière à Marienbad". Il est déjà beau que les chaînes publiques aient inscrit dans leurs grilles quelques titres du cinéaste, même à des heures déraisonnables, l'embarquement passé minuit pour les cent cinquante minutes de "Smoking" requérant des réserves notables d'énergie.