Monde de rosée
16 décembre 2014
Auteurs
Numéros de page :
1 p. / p. 5
Les « textes écrits dans le creux de la main » de Kawabata (Prix Nobel 1968) ont beau être très courts, ils demandent une lecture attentive avant de livrer au moins une partie de leur subtilité extrême. Même dans la traduction exemplaire de Cécile Sakai, les sous-entendus et allusions y sont souvent si ténus, et tellement liés à la complexité des relations interpersonnelles au sein de la famille et en dehors d'elle, qu'on n'est jamais tout à fait sûr de n'avoir pas laissé passer l'essentiel de l'atmosphère d'un conte. Tel est le génie particulier d'un auteur qui parvient toujours à n'éclairer que de biais les difficultés où se débattent ses personnages.