« Economistes, encore un effort pour être révolutionnaires ». Pour le citoyen désireux de comprendre le destin de nos économies et de nos sociétés, il est légitime de regretter le caractère excessivement technique d'une grande part de la littérature analysant la ou les « crises » de cette économie (celle de 2008, en particulier, l'une des plus profondes qui aient agité notre monde depuis de nombreuses décennies). Et donc de déplorer l'attitude de résignation inévitable à laquelle semble nous condamner cette littérature : qui donc peut aujourd'hui prétendre maîtriser ces évolutions soudaines et gigantesques du monde économique et financier, alors qu'aucun spécialiste ne paraît en mesure de les prévoir ?