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L'Action déterminée est-elle libre ?

01 septembre 2016
Numéros de page :
2 p. / p. 19-20
L'action déterminée est-elle libre ? Telle est la question centrale dans la théorie de l'action proposée par les premiers stoïciens (IIIe siècle avant J.-C.) que soulève Vladimir Mikes, chercheur à l'Institut philosophique der Académie des sciences de la République tchèque dans "Le Paradoxe stoïcien : Liberté de l'action déterminée". Cette question se situe au coeur de la tension surgissant sous différentes formes dans la psychologie et l'éthique stoïciennes. L'auteur défend une thèse "compatibiliste" conciliant les concepts en apparence contradictoires de déterminisme et d'autonomie. Il s'attache à démontrer que la relation entre liberté et déterminisme est une relation d'interdépendance : la détermination de l'homme est la condition de sa vraie liberté, qui n'est elle-même "que la manifestation d'un rapport à l'univers dont l'homme se perçoit comme l'une des parties". De cette manière, la cohérence de la théorie stoïcienne de l'action - qui n'apparaît que si ses différentes parties ainsi que les paradoxes qu'elles engendrent sont pensés ensemble - est mise en évidence. Psychologie de l'action, théorie des vertus et théorie de la liberté sous-tendent le réexamen conceptuel (à partir d'un nombre de textes plutôt limité) auquel se livre l'auteur.