Depuis près de trois décennies, le Tchèque Petr Vaclav tourne des films, mais ils ne semblent nous parvenir qu'au compte-gouttes. Il avait été remarqué dans nos colonnes dès son premier long métrage, "Marian" (1996), « un film brillant, porté par la révolte d'un cinéaste qui a des comptes à régler », selon Françoise Audé. Ce n'est qu'une vingtaine d'années plus tard que Jean-Dominique Nuttens salua "Zaneta" (2014), « ce beau film sombre ». Régulièrement acclamé dans les festivals et par les Oscars tchèques (les « Lions »), Petr Vaclav fait aujourd'hui la couverture de "Positif" avec son septième opus, le magistral biopic d'un précurseur de Mozart tombé dans l'oubli mais récemment redécouvert, Josef Myslivecek dit « Il Boemo ». C'était l'occasion de rencontrer ce cinéaste discret, installé à Paris depuis deux décennies, pour qu'il nous dévoile les secrets de son ambitieux projet. Sommaire. Au premier rang, la critique du film. "Filmer l'opéra de la même manière que la vie", entretien avec Petr Vaclav.