Elle connut une notoriété à laquelle aucune cantatrice actuelle ne saurait prétendre, ni même rêver. Mythifiée de son vivant, idolâtrée pour l'intensité de ses interprétations, prisée pour la singularité de sa voix, elle déchaînait les passions. Sa disparition, à 53 ans, dans son appartement parisien, le 16 septembre 1977, fut un événement planétaire. Alors que les amateurs d'opéra et les admirateurs de Maria Callas s'apprêtent à fêter le centenaire de sa naissance, le 2 décembre 1923, à New York, disques, livres et films les rejoignent pour entretenir la flamme, conserver la légende, distribuer l'héritage. L'héritage musical direct de Maria Callas reste à tout jamais dans ses enregistrements, audio et vidéo, ses prises de studio comme ses captations publiques durant lesquelles elle captivait son auditoire. Mais, près d'un demi-siècle après son dernier concert, ultime étape d'une tournée au Japon avec Giuseppe Di Stefano, que reste-t-il de son aura, de son art, de cette brûlure faite musique ?