Le Premier ministre indien Narendra Modi a le vent en poupe ! En décembre 2022, son pays a pris la présidence du G20 pour un an. En juin 2023, il était reçu avec les honneurs à la Maison-Blanche par le président américain Joe Biden. Juste avant d'être l'invité d'Emmanuel Macron pour la fête nationale du 14 juillet et de se voir décerner la Grand-Croix de la Légion d'honneur, pour saluer « l'excellente relation d'amitié et de confiance qui unit la France et l'Inde ». Plus que jamais courtisé par les grandes puissances, Narendra Modi était pourtant, il n'y a pas si longtemps, persona non grata dans la plupart des capitales occidentales. Et pour cause. Alors qu'il occupait la fonction de ministre en chef de l'État du Gujarat, on voyait en lui l'instigateur des pogroms antimusulmans qui firent en 2002 plus de 2000 morts. Lesquels ont ravivé la mémoire toujours à vif du bain de sang qui a accompagné en 1947 la Partition de l'Inde et la création du Pakistan. Sommaire. L'Inde musulmane, 1526-1858. Aux racines de l'"Hindutva", 1857-1948. Indépendances, violences et partitions. Le Cachemire, un différend permanent. De la marge au ban, 1989 - aujourd'hui.