Ils ont en commun leur jeunesse. Ils ont grandi à l'ère des réseaux sociaux, dans un monde de plus en plus interconnecté, rythmé par le va-et-vient des diasporas. Africains ou descendants d'immigrés, beaucoup ont étudié dans de grandes universités d'Europe ou d'Amérique du Nord, où ils ont pu participer aux débats sur la représentation des minorités, l'intersectionnalité, la décolonisation de la pensée. Ils forment une nouvelle génération d'historiens, d'intellectuels, d'artistes ou encore de politiques que nous tenions à vous présenter dans nos pages, tant ils renouvellent le débat sur la mémoire du colonialisme et de l'esclavagisme. Petits-enfants de l'indépendance, ils sont suffisamment éloignés dans le temps des traumatismes du passé pour pouvoir s'approprier plus sereinement leur histoire, proposer des grilles de lecture et d'analyse inédites, esquisser de nouvelles solutions aux problèmes du présent et du futur. L'avenir leur appartient. Sommaire. Etats-Unis. Olufémi O. Taiwo, la révolution par le climat. Kenya. Chao Tayiana Maina veut "reprendre le contrôle du passé". Soudan. En archéologie, l'heure de la relève, a sonné.