Ouf, la patrie n'est pas en danger ! Je m'explique. Si Victor Koulbak était resté russe (il est naturalisé français depuis quarante ans), il n'aurait pas pu exposer à la Biennale des antiquaires sur le stand de la galerie Berès où je l'ai découvert, seul artiste vivant au milieu de tous ces anciens grands maîtres. Car voyez-vous, le Syndicat national des antiquaires ne lui en aurait pas donné l'autorisation. Une belle image de la France qui veut que tout Russe, même celui qui a quitté son pays d'origine depuis des années de son plein gré, soit banni sous prétexte que son président actuel est un fou de guerre. Drôle de monde ! Quoi qu'il en soit, après ma découverte à la Biennale puis lors d'une exposition personnelle, quai Voltaire, concentrons-nous sur ce qui nous intéresse le plus, l'art. En la matière, le Koulbak en question est un orfèvre... Rencontre avec un homme qui ne se considère pas comme un portraitiste, mais comme un artiste-peintre. Pourtant, quelle puissance dans cet art du portrait ! Ses humains, animaux et fleurs sont portés par la grâce de ses aquarelles si délicates.