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La Société de l'an mil dans le royaume capétien

01 janvier 2017
Numéros de page :
48 p. / p. 93-140
La critique constructive de la mutation de l'an mil a débuté en 1992 et 1994 par deux articles de la "Revue historique" sur le servage et sur la chevalerie, et la présente contribution veut faire le point des développements survenus depuis lors sur ces deux sujets. La question du mariage chrétien a été placée plus au coeur du servage postcarolingien. Mais c'est surtout sur les " chevaliers " que le propos de l'auteur s'est étoffé, grâce à une analyse de la guerre et de l'interaction féodales qui permet de mieux comprendre les enjeux de la vassalité, et surtout le maintien d'une certaine hiérarchie et d'un certain ordre dans la société féodale, favorable à sa reproduction. Rois et princes restent des acteurs essentiels de l'histoire du XIe siècle, puisque c'est dans leurs cours et maisnies que s'élaborent les idéaux et pratiques de la chevalerie proprement dite. Plus solidaire de la société féodale que ne le pensait la vieille école historienne, l'Eglise l'est tout de même moins que ne le pensent les tenants actuels du féodalisme ecclésial, auxquels on objecte que les institutions de paix diocésaine sont un véritable effort contre la guerre féodale.