Vers un capitalisme d’intérêt collectif. De la performance financière à l’utilité collective
Bulletin : Futuribles 434 - janvier 2020
01 janvier 2020
Auteurs
Numéros de page :
pp.5-26
C’est dans ce numéro que reprend la série consacrée au rôle des entreprises dans la fabrique du bien commun, ouverte à l’automne 2018 (n° 426), puis prolongée dans les numéros 427, 429 et 431 de la revue "Futuribles". Car, comme le montre cet article de Geneviève Ferone Creuzet et Virginie Seghers, le sujet est loin d’être épuisé et l’avènement d’un capitalisme d’intérêt collectif n’en est qu’à ses débuts. Outre la responsabilité sociale des entreprises, qui a permis d’intégrer un certain nombre de principes pour contrebalancer les logiques de court terme ou strictement financières, se développent désormais de nouvelles formes d’entreprises, mieux définies et encadrées juridiquement, visant à intégrer des missions et objectifs de contribution au bien commun dans leurs statuts. Les auteurs, qui ont activement participé au développement de ces nouvelles formes d’entreprises en France, montrent ici comment ont émergé leurs statuts spécifiques et en quoi ils consistent. Inspirées des évolutions survenues en particulier aux Etats-Unis ces 10 dernières années, des « entreprises à mission » et des « fondations actionnaires » se développent ainsi, notamment, en France, permettant aux entreprises de concilier des objectifs de rentabilité économique avec le souci de l’utilité collective. L’adoption de la loi PACTE (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) au printemps 2019 témoigne de l’intérêt suscité par ces changements de modèle chez les décideurs politiques : un signe encourageant donnant à penser que les nombreux défis de ce siècle peuvent être affrontés par toutes les parties prenantes à leur échelle — pouvoirs publics, citoyens et désormais acteurs économiques, quelle que soit leur envergure.... Document de fond. Pas de chiffres.