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"La destruction fut ma Béatrice"

01 septembre 2020
Numéros de page :
pp.141-147
La première fois que j'ai rencontré Bernard-Henri Lévy, c'était en octobre 2001, quelques semaines après les attaques terroristes perpétrées aux Etats-Unis par des membres du réseau djihadiste Al-Qaida à l'aide de quatre avions de ligne utilisés comme des bombes incendiaires. Deux heures de terreur et près de 3 000 victimes. A l'époque, le philosophe habitait encore boulevard Saint-Germain, au débouché de la rue du Bac. Il venait de faire paraître "Réflexions sur la guerre, le mal et la fin de l'histoire". A ses carnets publiés dans "Le Monde" au printemps 2001, il avait ajouté 250 pages rédigées dans l'urgence sur les événements du 11 septembre 2001 et leurs suites, essayant de comprendre l'extension tout autour du monde de la violence extrême et du chaos.