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Marcel Aymé : d'un ami l'autre

01 septembre 2020
Numéros de page :
pp.156-164
En 1970, Jacques Chancel, lors de l'une de ses nombreuses « Radioscopies » sur France Inter, donnait la parole au peintre Gen Paul. Après avoir évoqué les changements inhérents à la vie de Montmartre, les ouvriers ayant peu à peu été remplacés par de nouvelles catégories sociales plus huppées (imaginez, on lui demande désormais, à lui, l'enfant du quartier, d'où lui vient son accent!), le peintre évoque l'amitié qu'il a entretenue avec Marcel Aymé, son« frangin», avant de brosser l'état d'esprit général de la création artistique de l'époque en ces termes: « J'aime c' qui est marrant quoi, c' qui est joyeux, la valse toupillarde. Ils sont tous malheureux avec leur temps. Quand on sait qu'on a la vie, qu'on existe et qu'on a l'sens de la vie, on n'a pas d'tristesse, y' en a qui ont des béquilles dans la tête, c'est encore plus triste. »