"J'aime juste raconter des histoires". Cette simple phrase décrit sûrement ce qui caractérise le mieux Henry King, et la manière dont il a été perçu. Elle explique aussi en partie qu'aujourd'hui, il ne soit pas considéré comme un des plus grands cinéastes hollywoodiens, au même titre que Raoul Walsh (pour ne citer qu'une référence). On voit en lui un réalisateur commercial plutôt qu'un artiste : distinction inopérante dans le cinéma d'un pays comme les Etats-Unis où, bien plus qu'ailleurs, l'économie a formé les structures. En outre, l'image de Henry King est liée presque exclusivement à celle de la 20th Century-Fox depuis les années 1930, puisque, passé les tout premiers muets, la majorité de ses 83 films y a été produite. Jusqu'à son dernier, "Tendre est la nuit" ("Tender Is the Night", 1961), Henry King est resté fidèle à la Fox, à un moment où, dans les années 1960, le pouvoir des studios commençait à décliner. Sommaire. Henry King, le conteur. Sur cinq westerns contrariés de Henry King : L'échec des armes.