"La Jeune Fille à l'écho" et "La Belle", Arunas Zebrinuas. Derniers rituels avant mutation
Bulletin : Positif 715 - septembre 2020
01 septembre 2020
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pp.90-91
Le monde de l'enfance ne connaît pas la proportion. Un mot seul peut détruire, un rire tout dévaster, un regard, tout simple, transfigurer. Les émotions et les affects ne sont pas à la mesure du petit être mais démultipliées à l'envi, comme l'illustrent brillamment deux films récemment réédités du trop méconnu cinéaste lituanien Arunas Zebriunas : "La Jeune Fille à l'écho" et "La Belle". Si le premier ne quitte pas les rivages de la Baltique et le second quadrille un quartier populaire de Vilnius, les deux oeuvres entretiennent un rapport similaire avec l'espace et la manière dont ce dernier est appréhendé (un territoire investi et réaffecté par un monde intérieur aux coordonnées fluctuantes), tout comme la question du groupe, aimanté par la dialectique insertion/exclusion.