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L'Art du plan-séquence I

01 novembre 2020
Numéros de page :
pp.92-106, 108-112, 114-115
Pour le décrire, André Bazin eut des mots bien poétiques, comparant le plan-séquence à « la robe sans couture de la réalité ». Pièce de haute couture ou œuvre de l'artisan habile? Le plan-séquence est tout à la fois: héritier du théâtre, du temps dilaté qui se joue sur les planches, de sa mise en scène cent fois répétée, et descendant direct de la liberté documentaire, accueillant l'imprévisible, le désordre et l'instantané. Le thème est riche et passionnant au point que nous avons décidé de lui consacrer deux dossier à paraître en février 2021, abordant plus spécifiquement la place du plan-séquence dans l'histoire du cinéma, du classicisme hollywoodien à Theo Angeloupos, en passant par Max Ophuls, la comédie musicale, le jeu des acteurs, le documentaire ou l'animation. Sommaire. Le plan-film : de la présence de son auteur à son obsolescence. Notre inspiration à tous, c'est "La Soif du mal", entretien avec Brian De Palma. The Player, Your Hollywood is dead. La bonne technique : Le plan-séquence, une histoire de techniciens. Réussir l'impossible au cinéma, entretien avec Tilman Büttner sur L'"Arche russe". Le peuple, sans coupe. Persistance du paysage : Quelques courts métrages tournés en un seul plan. Plans isolés de Mizoguchi. Glissements progressifs du plaisir de filmer : Sur quelques plans-séquences « qui ne se voient pas »