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"Sacrées Sorcières", Robert Zemeckis. La sorcière était une sirène

01 décembre 2020
Numéros de page :
pp.40-41
Jadis façonneur de mythes "pop" couronnés de succès, ("Qui veut la peau de Roger Rabbit", "Retour vers le futur" et "Forrest Gump"), Robert Zemeckis enchaîne depuis dix ans des œuvres au ton étrange ou rebelle aux étiquettes ("The Walk", "Alliés", "Bienvenue à Marwen"). Son imaginaire excentrique désarçonna jadis le public avec "La Mort vous va si bien", gros échec commercial, et film auquel ces "Sacrées Sorcières" se rattachent le plus. Pionnier des corps numériques, Zemeckis est un formaliste des effets spéciaux qui plient les éléments narratifs au visuel. Lors de l'avènement de la performance capture, il livra trois longs métrages qui prenaient le risque d'une audacieuse technologie poussée à ses limites, au nom de l'imaginaire, avec un certain goût de l'imperfection baroque, une sensation instable et fantasque du corps, indifférente à la "crédibilité" parfaite - maladroite ou singulière et créative, c'est selon.