Quatre longs métrages et, aujourd'hui, cinq autres regroupés sous le titre "Small Axe" et cinq entretiens avec notre revue. C'est dire l'importance que nous accordons à l'oeuvre de Steve McQueen depuis la découverte éblouie de "Hunger", Caméra d'or au Festival de Cannes en 2008. Il aurait dû faire son grand retour sur la Croisette en 2020 avec la sélection de "Mangrove" et "Lovers Rock", deux parties de "Small Axe". Après avoir tourné en Irlande du Nord, à New York, dans le sud des Etats-Unis et à Chicago, Steve McQueen a tourné à Londres pour la première fois, en se nourrissant de ses souvenirs personnels et de ceux de ses proches, pour raconter la vie des Noirs britanniques venus des Antilles et de leur expérience du racisme quotidien. Diffusés d'abord sur le petit écran en Grande- Bretagne et aux Etats-Unis à la fin de l'année 2020, ses films entraient en résonance avec le mouvement « Black Lives Matter » et les manifestations de Hyde Park dont John Boyega ("Red, White and Blue") fut un des protagonistes. Ils faisaient aussi écho au meurtre de George Floyd à Minneapolis. Chez Steve McQueen, qui vient du cinéma expérimental, la recherche formelle n'est jamais séparée d'un élan vital qui fait de lui un des grands metteurs en scène de ce début de siècle. Sommaire. L'art de trancher dans le vif, la critique de "Small Axe" par Michel Cieutat. Le centre nerveux de la résistance, Alain Masson décrypte le premier volet de "Small Axe", "Mangrove". Un hymne à la vie, Michel Ciment analyse le 2nd volet de "Small Axe", "Lovers Rock." Juste lui, Fabien Baumann critique le 3e volet de "Small Axe", "Red, White and Blue". Le 4e volet de "Small Axe", " Alex Wheatle" est retracé par Baptiste Roux dans Brixton sound system. Enfin, Yann Tobin dépeint le dernier époside de "Small Axe", "Education" dans l'article intitulé Prise de conscience. Je suis comme un chercheur qui combat une maladie, entretien avec Steve McQueen par Mark Le Fanu.