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Ce que l'écologie fait à la politique

01 juin 2021
Numéros de page :
pp.16-65
Reconnaissons-le, écologie et politique ne font pas toujours bon ménage ! La prise en compte des enjeux écologiques dans l’action politique et dans l’organisation sociale reste lente, difficile et parfois décourageante face à la gravité des enjeux. Comment se fait-il que la France, pays hôte de la COP21, ait à nouveau manqué l’objectif qu’elle s’était fixé pour 2019, réduisant ses émissions de 0,9 % au lieu des 1,5 % visés ? Le Haut conseil pour le climat le souligne dans son rapport 2020 : "Les actions climatiques de la France ne sont pas à la hauteur des enjeux ni des objectifs qu’elle s’est donnés." Après deux siècles de productivisme, on ne change pas de moteur en cours de vol d’un coup de baguette magique. Les choses bougent cependant. Le nouveau président des États-Unis se montre déterminé pour combattre le changement climatique. La Chine, le premier pollueur de la planète et le premier émetteur de gaz à effet de serre, entend faire de l’écologie et de l’environnement l’une de ses priorités. En France, la vague verte des dernières municipales marque un tournant. Avec la Convention citoyenne pour le climat, cent cinquante citoyens tirés au sort ont inauguré une autre manière plus participative de faire de la politique. Encore faut-il que l’exécutif change, lui aussi, de paradigme pour honorer ses promesses. Ce nouveau dossier de la "Revue Projet" identifie blocages et résistances qui empêchent le déploiement d’une véritable écologie politique. Il illustre aussi plusieurs mutations majeures en cours. Sommaire. En vert et contre tout. Quand l'écologie fait de la politique. Pragmatiques maires. Le pouvoir des villes. Le ministère de l'impossible. Le jeu des puissances. Dans le rouage des COP. Jeunes et désobéissants. Dictature verte, la tentation. Pour une diplomatie du vivant. L'Etat, obstacle ou allié ? Ce que l'écologie fait à la politique : trois pistes. Dossier. Pas de chiffres.