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Une Monstruosité intime

01 janvier 2022
Numéros de page :
pp.317-319
Comme Bertrand Mandico, Antoine Barraud s'intéresse au cinéma fantastique et expérimental . Sans s'inscrire vraiment dans ces « genres » il en tire parti pour ciseler des fictions troublantes et singulières. Le fantastique est très présent dans ses premiers films, notamment "Monstre numéro 2" (2008) où mal-être et vampirisme se répondent. Il s'affirme avec le long métrage "Le Dos rouge" (2014 ), portrait fantasmé de Bertrand Bonello, un cinéaste proche de son univers qui recherche dans des musées la peinture d'un monstre pour un film qu'il prépare. On remarque une autre constante chez l'auteur : l'imprévisibilité d'événements humains ou naturels. Dans le court métrage "Déluge" (2005), la psyché des protagonistes enfermés dans une maison se modifie au fur et à mesure qu'une pluie torrentielle met en péril l'intégrité de la demeure. Avec "Madeleine Collins", Antoine Barraud a manifestement métabolisé toutes ces influences.