Splendeurs d'Hamaguchi
Bulletin : Cahiers du cinéma 786
01 avril 2022
Numéros de page :
pp.8-12, 14-18, 20-26, 28
Avec le succès international inattendu de "Drive My Car", Ryûsuke Hamaguchi s'est imposé comme l'une des figures essentielles du cinéma mondial. Mais son talent a émergé et s'est déployé bien avant ce film. Des cinéphiles attentifs au cinéma japonais avaient déjà remarqué ses courts métrages avant que "Passion" ne mette sur sa piste d'autres spectateurs en 2008, en attendant l'arrivée de "Senses" (2015) puis "Asako I&II" (2018). Ces films nous ont offert la joie rare de voir progressivement se construire une oeuvre majeure, qui pouvait même être populaire et réussir le passage difficile de l'indépendance aux studios. Aujourd'hui, "Contes du hasard et autres fantaisies" prouve magnifiquement combien ce qui ne ment pas chez Hamaguchi, c'est son attachement aux plus subtils détails de la mise en scène, à la précision des gestes, à l'écoute et au silence comme éléments constitutifs du récit. C'est ce que démontre l'entretien qui suit, ainsi que le texte qu'il a consacré à l'actrice Haruko Sugimura dans une scène d'"Été précoce" d'Ozu, publié à la fin de ce dossier. Sommaire. "Contes du hasard et autres fantaisies". Précision du hasard : entretien avec Ryûsuke Hamaguchi. Sur et sous la communication. Anpan ! : Haruko Sugimura dans "Été précoce".