Quelque part en Inde, des étudiants dansent devant un écran de cinéma sur lequel est projeté une comédie musicale. Plongés dans l'obscurité de la salle, les corps émergent pourtant par intermittence, lorsque la lumière émise par le projecteur vient d'abord détourer leurs silhouettes. A l'arrière-plan, le numéro dansé du film, bien que chorégraphié, fait presque pâle figure comparé aux mouvements désordonnés et joyeux qui animent les étudiants. Pourtant, une menace semble sourdre tandis que la bande-son nous prive de la musique à l'origine des pas endiablés. Cette ouverture fantomatique donne le la du premier long métrage de la jeune réalisatrice Payai Kapadia, ancienne élève de l'Institut indien du cinéma et de la télévision (FTII). Sommaire. Les rêves dansants. Nostalgie du présent : entretien avec Payal Kapadia.